dimanche 25 octobre 2015

Aujourd'hui dimanche, je suis allée à ...

.. la messe !
Je suis en effet passée devant une église, dont je n'ai deviné le rôle qu'en entendant des "amen". Je suis entrée par curiosité, mais au mauvais moment peut-être car j'ai subi un quart d'heure d'homélie en japonais !  Cela parlait surtout de manger, un peu de poisson, pour le reste je ne sais pas et j'avoue que j'ai craqué et que je ne suis pas restée. Il y avait une vingtaine de personnes, dont deux tiers de femmes, et deux jeunes d'une vingtaine d'années. Je pense que c'était en fait un temple protestant, le célébrant était en complet, il n'y avait pas de lampe allumée signalant la présence de l'Eucharistie, mais je n'en sais rien. Chose surprenante, le jeune homme à l'entrée m'a demandé de remplir un papier avec mon nom, la jeune femme assise devant moi m'a apporté une bible en anglais, les japonais avaient tous deux ou trois livres devant eux, de quoi écrire et certains prenaient des notes. En sortant j'ai été poursuivie par ma voisine qui voulait savoir (vérifier ?) si j'étais chrétienne...

Je voulais vous parler de la collecte des ordures, car c'est un petit problème certes, mais un problème quotidien pour le pèlerin. Car il n'y a pas de poubelle dans la rue. Les rues sont relativement propres, et j'ai vu à plusieurs reprises des volontaires ramasser des ordures le samedi matin. Mais de poubelles, point. Or, tous les commerçants vous distribuent moult sacs en plastique.
Les ordures ménagères sont collectées dans de grands bacs grillagés ou devant des points de collecte reconnaissables à un panneau d'affichage qui précise le montant d'une amende. La collecte est sélective : un jour les cannettes en métal, un autre les bouteilles en plastique (mais sans les bouchons), les journaux sont ficelés en piles bien propres...
Dans la rue, il n'y a que deux endroits pour se débarrasser des restes de son pique-nique ou de sa bouteille d'eau : les distributeurs automatiques de boisson, que l'on trouve presque partout, y compris dans les temples, mais pas sur les sentiers de montagne, sont accompagnés de bacs pour collecter les bouteilles en plastique et les cannettes, mais il n'y pas de poubelle pour le reste. Le sac de votre pique-nique vous accompagnera jusqu'au prochain combini, où vous trouverez, avec un peu de chance, une poubelle. Dans les combini, les papiers ne sont pas recyclés, sauf les tickets de caisse, et je n'aurais pas vu avant-hier des piles de journaux à enlever, je vous aurais écrit que le papier n'était pas recyclé au Japon.... Dernier détail, dans les combini, il y a un bac pour les bouteilles et au autre pour les bouchons.
Enfin, les rues sont propres jusqu'au moment où l'on arrive sur un dépotoir de télévisions, de climatiseurs et d'électroménager, en général planqué derrière quelques arbres.

J'ai fait le planning des jours qui restent, à la demande d'Harunori-San qui se propose gentiment de s'occuper de mes réservations dans la préfecture de Kagawa, quatrième et derniére. Je devrais arriver au temple 1, Ryōzenji, le mercredi 4 novembre ! Gambatte kudasaï !

A.

PS : depuis hier soir dans un business hôtel à Lyo-Mishima. Rien à en dire, si ce n'est qu'il n'y a pas de wifi et pas de dîner. Quand vous voulez passer deux nuits au même endroit, ce qui est mon cas, désirant me reposer avant l'escalade des temples 65 et 66 demain, vous ne pouvez aller qu'à l'hôtel, hélas...

1 commentaire:

  1. Un conseil pour ne pas être poursuivie par un fidèle un peu trop curieux : emporte ton certificat de baptême :-)). Il faut y penser dans un pays où les chrétiens doivent représenter au plus 1 % de la population (Il y aurait 4 % de catholiques en Asie).

    Amusant assemblage dans ton dernier billet : une église qui réunit des chrétiens et la collecte des ordures.

    C’est ce que l’on appelle le hasard qui a parfois des manifestations assez drôles.

    Apparemment ton dos tiens le coup, tant mieux.
    Bon courage pour l'escalade des temples 65 et 66.
    Guy

    RépondreSupprimer