samedi 10 octobre 2015

Et la pleine conscience ?

Certains d'entre vous le savent, c'est la pratique de la pleine conscience, ou mindfulness, qui m'a conduite sur les chemins de Shikoku.

Paradoxalement, depuis mon arrivée, ma pratique méditative formelle est assez limitée. Sur la route, le souci de toujours avancer, de repartir le plus vite possible, pour arriver le plus vite possible, conduit à limiter les temps d'arrêt. Même dans les temples, où la méditation devrait prendre toute la place, c'est un peu la course. J'arrive, je mets ma chasuble blanche, je me lave les mains, gauche puis droite, la bouche, mets l'étole, sonne la cloche lorsque c'est possible pour avertir les dieux de ma présence, puis vite, le temple principal, une bougie, trois bâtons d'encens, le soutra du cœur, le temple dédié à Kukai, à nouveau une bougie, trois bâtons d'encens, le soutra du cœur, faire tamponner mon livre, je range toutes mes petites affaires et je repars...
Depuis mes problèmes de dos, j'ai enfin compris que c'était stupide, et dorénavant je m'engage à prendre mon temps,et à méditer dans chaque temple. Je ne suis pas venue jusqu'ici pour faire la course !!!

La pratique informelle occupe bien sûr une place très importante, notamment grâce à la marche. La pleine conscience est particulièrement efficace pour escalader les montagnes, ce qui est relativement fréquent : se concentrer sur son souffle, sentir chaque pas, est pour moi un vrai délice, le chemin vers le Nirvâna. En revanche, lorsque l'on a mal partout, aux pieds, au dos... la pleine conscience n'est pas follement recommandée, sauf si vous faites partie des chanceux qui arrivent à éloigner les douleurs par la méditation.

Des baisers très conscients.
A.

PS : hier soir au Minshuku Takahara, un peu trop éloigné du temple 38 à mon goût, mais l'hôtesse est venue me chercher en voiture au temple. Onsen (moyen) à deux cents mètres, avec un bassin extérieur. Table moyenne. Toilettes dans la chambre, ce qui est rare.

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