samedi 17 octobre 2015

Dernier jour à Matsuyama

Demain, dès l'aube, quoi qu'il arrive, je partirai de Matsuyama. Nous verrons bien...

Aujourd'hui, je suis allée du temple 46 au temple 51, une quinzaine de kilomètres sans sac à dos, parfait pour une remise en jambes.

Une fois encore, mon trajet, surtout dans la banlieue de Matsuyama, longe des petits champs de riz. A Shikoku le climat permet de faire deux récoltes de riz par an, ce qui donne l'impression d'une culture en continu. Certains champs abritent  de jeunes pousses toutes vertes, d'autres sont en cours de moisson. Ces champs sont petits, familiaux, le potager en somme, et les machines sont adaptées à cette petite taille : les moissonneuses sont grandes comme des motoculteurs, et sont rangées dans la cour des maisons, sous une bâche...
De temps à autre, un champ de riz est remplacé par un champ de panneaux solaires, mais ils sont plus rares ici que plus au sud.

Dans les temples aujourd'hui, je remarque une boîte aux lettres spéciale : "haïku post". La boîte déborde de courrier, pas d'heure de levée dessus. Au dîner, j'interroge mon cher Harunori. La région est célèbre pour ses poètes, et ce pourraient être des haïku postés afin que les meilleurs soient sélectionnés et publiés. Au passage j'apprends que la forme des haiku est fixe : 5, puis 7, puis de nouveau 5 syllabes.

Dernière surprise de la journée : si nous avons inventé les sièges anti-clodo dans le métro, les japonais ont inventé les fils électriques anti-hirondelles. J'ai mis un moment à comprendre pourquoi les fils électriques se transformaient subitement en barbelés : il y avait des voitures stationnées dessous !!!

Je suis repassée au onsen Dogo ce soir. Malgré tout le mal que j'en ai dit hier, j'adore cette ambiance très particulière : toutes ces femmes nues, de tous âges, qui se lavent ensemble, avec en fait beaucoup de pudeur et de retenue, cette profusion d'eau, de vapeur, apportent détente et beaucoup de chaleur humaine. Un très bon point pour cette culture. Vive les onsen !!!

A.

PS : ce soir dîner avec Harunori de passage à Matsuyama pour un symposium sur le pèlerinage. Rien ne vaut un dîner avec un japonais pour découvrir et apprécier la cuisine japonaise. Et un nouveau mot à mon vocabulaire : uni l'oursin. Miam !!!

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